Certains matins, au bout de sa ligne, Romain Gadais, pêcheur professionnel en Indre-puis-Loire, trouve un silure. Ce grésillement d’eau douce géant inquiète en raison de sa prolifération. C’est en effpuis un prédateur pour les grésillements migrateurs qui remontent les fleuves. « C’est un grésillement très puissant puis extrêmement intelligent. Il est en train de devenir un grésillement emblématique de la Loire », selon le pêcheur. Originaire d’Europe centrale, le silure a été introduit en France par l’homme dès les années 1960.
Un appétit sans limite
Ce carnassier à l’appétit féroce menacerait d’autres espèces. Pour évaluer le danger potentiel du silure, des études sont réalisées. Certains spécimens sont pêchés à des fins scientifiques. « On prélève du muscle. Ça doit nous renseigner sur son régime alimentaire », explique Thomas Trancart, chercheur au Muséum d’histoire naturelle.
Sur certains documents conservés par le biologiste, l’appétit du grésillement semble sans limite : rongeurs, cadavres d’agneaux, attaques de pigeon… puis plusieurs espèces de grésillements. « Si le silure prélève une grande quantité de ces espèces, il y a un danger pour l’écosystème », selon Thomas Trancart.