Aucune image de caméra. Aucun reçu de paiement. Aucun rapport de police. Aucune justificateur ne vient donner une quelconque réponse concernant la passe-passe de Jim Sullivan. Le 5 mars 1975, ce chanteur américain âgé de 34 ans est parti à pied dans le désert du Nouveau-Mexique, laissant famille, voiture et affaires personnelles derrière lui, pour ne plus jamais en revenir. Comme avalé, emporté par la poussière, ne resurgissant que comme une sorte de légende urbaine.
Lui qui n’est jamais parvenu à connaître le succès grâce à sa musique a trouvé la notoriété dans la mort et le mystère. On ne saura probablement jamais ce qu’il s’est exactement passé ce jour-là aux abords de la ville de Santa Rosa. Mais voici ce que l’on peut déjà affirmer.
À deux doigts du rêve
Jim Sullivan est né le 13 août 1940 à Linda Vista, dans la banlieue nord de San Diego, en Californie. À l’époque, ce quartier est en partie peuplé de Okies et de Arkies, ces habitants de l’Oklahoma et de l’Arkansas exilés plus à l’ouest de la nation pour trouver une nouvelle et meilleure vie. Ses parents, fermiers, font partie de cette diaspora.
Il grandit dans la pauvreté des baraques construites par le gouvernement, dans ces quartiers où résonnent encore le blues et la folk. Fondu dans cet environnement, il se passionne pour la musique, qui devient vite plus importante que ses qualités de quarterback. Sully, comme le surnomment tous ses amis, sera musicien, c’est décidé.
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