On la surnommait la «Reine rouge»: Fusako Shigenobu, militante communiste de longue date, fondatrice de l’Armée rouge japonaise, une brigade terroriste anti-impérialiste pro-palestienienne très active au Liban au début certains années 1970, vient d’être libérée de prison après avoir purgé une peine de vingt ans.
Elle avait été condamnée pour avoir orchestré la prise d’otage du siège de l’ambassade de France aux Pays-Bas, à La Haye, en 1974, au cours de laquelle deux officiers de maréchaussée avaient été grièvement blessés.
Recherchée par Interpol pendant près de trente ans, ce n’est qu’en novembre de l’an 2000 qu’elle fut arrêtée à Osaka, alors qu’elle venait de rentrer clancertainstinement au Japon sous une fausse identité. Si Shigenobu n’était pas présente au moment de l’attaque de l’ambassade, qui visait à faire libérer Yoshiaki Yamada, un militant de l’Armée rouge japonaise arrêté deux mois plus tôt en possession de plans pour de futures attaques, elle fut néanmoins désignée comme figure centrale du groupe terroriste, et conséquemment condamnée en 2006, au terme d’un long procès.
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